En quelques dates...
La CCI de Toulouse en quelques dates…
1703 : Création de la Chambre de Commerce de Toulouse par Louis XIV
1802 : Rétablissement de la Chambre de Commerce supprimée pendant la Révolution
1897 : Affranchissement des canaux du Midi grâce à l’action de la CCI de Toulouse
1903 : Création de l’Ecole Supérieure de Commerce (devenue Toulouse Business School)
1934 : Gestion de l’Entrepôt Public des Douanes
1953 : Réalisation de la première aérogare de Blagnac dont elle obtient la concession
1964 : Création de l’IPC (Institut de Promotion Commercial)
1968 : Création de la Zone industrielle du Bois-Vert
1973 : Création d’une Antenne à Saint-Gaudens
1978 : Inauguration de la nouvelle aérogare Blagnac 2
1981 : Création du salon SITEF, inauguré en 1987 par François Mitterrand
1986 : Création du Centre de Formalité des Entreprises
1997 : Création d’Entiore, Cité de l’Entreprise à Quint-Fonsegrives
2008 : Inauguration du nouveau Campus de Toulouse Business School à Barcelone

Histoire de la CCI de Toulouse
Plus de 3 siècles d’audace et d’initiatives au service de l’essor économique
Les grands marchands de Toulouse s’unissent pour la liberté du commerce
Aux XVe et XVIe siècles, l’industrie et le commerce du pastel font de Toulouse une cité prospère et une véritable plaque tournante pour les échanges économiques. Des grands marchands toulousains sont à l’origine de la Bourse des Marchands, puissante corporation qui règle les litiges professionnels et lutte contre les barrières douanières et taxes abusives.
Médaille commémorative Bourse des Marchands frappée par la CCI de Toulouse - © DR
XVIIIe : la Chambre défend la liberté du commerce
Pour accroître la prospérité du royaume, Louis XIV crée en province les 1ère Chambres de Commerce parmi lesquelles celle de Toulouse, créée le 29 décembre 1703. Son assemblée est présidée par la Prieur de la Bourse des Marchands et composée de 2 consuls de la Bourse et de 4 commerçants appelés « députés ».
La Chambre défend la liberté du commerce et la libre circulation des marchandises. Elle porte auprès du Roi et ses ministres les propositions et les plaintes des négociants toulousains. Elle développe une importante activité juridique. Elle acquiert notamment une grande notoriété grâce aux « parères », sortes d’attestations sur les droits ou usages commerciaux.
XIXe siècle – La Chambre se bat pour le désenclavement de la région
Après leur dissolution pendant la Révolution, les Chambres de Commerce sont rétablies en 1802, par Napoléon Bonaparte, en raison de leur contribution à l’organisation de la vie économique.
La Chambre de Commerce de Toulouse se bat pour l’affranchissement des canaux du Midi et le développement des voies navigables, met en œuvre une politique ferroviaire régionale, réalise le réseau téléphonique interurbain…

Affranchissement du Canal du Midi 1898 / Plaque commémorative – Palais Consulaire - © DR
La loi du 9 avril 1898 permet aux Chambres de commerce de fonder et d’administrer des établissements à usage du commerce.
XXe siècle – La Chambre dote la région de tous les outils majeurs pour son développement.
Installée en 1913 dans son nouvel hôtel, 2 rue d’Alsace-Lorraine, la Chambre de Commerce de Toulouse développe ses services et s’affirme dans ses nouvelles missions : celles d’opérateur et de gestionnaire.
La CCI de Toulouse joue un rôle moteur pour le développement des transports, des voies de communication, des infrastructures économiques, ainsi que celui de l’enseignement commercial et de la formation professionnelle.
Dans chacun de ses domaines, elle est à l’origine de grandes réalisations pour notre territoire : création d’une Ecole de Commerce (aujourd’hui TBS Éducation), construction et gestion d’un aéroport commercial, de zones industrielles… La Chambre devient un partenaire incontournable de l’aménagement du territoire et de la régionalisation.

Aérogare Blagnac 2 - © DR
A partir des années 70, la CCI de Toulouse développe ses missions d’accueil et d’accompagnement des entreprises dans leurs mutations et leurs évolutions (mission d’assistance au commerce, créations de salons, création du centre de formalités des entreprises…).
XXIe siècle, la CCI de Toulouse au service de toutes les entreprises du département
Aujourd’hui, la CCI de Toulouse poursuit sa mission historique de défense des intérêts généraux des entreprises. Véritable maison de l’économie et des entreprises, elle les représente auprès des collectivités locales, services de l’État, et contribue, par sa réflexion et son action, à la mise en place d’un environnement propice au développement économique.
Ces dernières années, elle a fortement développé et diversifié ses services d’appui aux entreprises en proposant à ses ressortissants des actions générales et spécifiques dans de nombreuses thématiques (Ressources humaines, démarche Qualité, développement à l’International…).
Au quotidien, chaque entreprise peut compter sur un accompagnement ciblé, réactif et efficace de la CCI de Toulouse, quel que soit son stade de développement. Les différents services, animés par des réseaux d’experts, sont conçus par des entrepreneurs pour les entrepreneurs. Ils apportent des réponses concrètes aux problématiques juridiques, fiscales, managériales et financières et à l’ensemble des questions micro et macroéconomiques auxquelles les sociétés peuvent être confrontées. Car c’est sur le terrain, chaque jour, que se bâtissent l’économie positive et le dynamisme du territoire.
Le Palais Consulaire

Cour d’honneur – Palais Consulaire © Lydie Lecarpentier
Visite virtuelle
Visitez le Palais Consulaire et découvrez les nombreux ouvrages d'art qu'il abrite.
Situé à l’angle de la rue d’Alsace-Lorraine et de la rue Croix-Baragnon, le bâtiment qui abrite depuis 1913 le siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse est un ancien hôtel particulier.
Au cours de l’histoire, plusieurs propriétaires prestigieux ont associé leur nom à l’hôtel. Il s’élève sur un terrain qui appartenait depuis le XIVe siècle à la célèbre et riche famille de Puybusque dont 17 membres accédèrent à la fonction capitulaire. La famille possédait à Toulouse une importante fortune immobilière provenant du commerce de draps. En ces lieux s’étendaient au début de vastes vergers. A partir du XVIe siècle, on y recensait déjà deux hôtels.
Hôtel de Ciron (XVIIe siècle - 1742)
Au XVIIe siècle, Jean-Baptiste de Ciron, Président au Parlement de Toulouse, acquit successivement ces deux hôtels particuliers, ainsi que plusieurs bâtisses avoisinantes et les transforma en un seul bâtiment, aux dimensions plutôt modestes.
En 1700, la famille de Ciron fit édifier l’aile droite du bâtiment, perpendiculaire à la rue Croix-Baragnon. L’ensemble, connu sous le nom d’Hôtel de Ciron, fut vendu en 1742 au Marquis de Puivert, qui le céda à son tour au Comte de Fumel.

Plafond peint Salle de Ciron XVIIe siècle © Lydie Lecarpentier
Hôtel de Fumel (1744-1769)
Le Comte Joseph de Fumel, Maréchal des camps et armées du Roi, s’engagea rapidement dans d’importants travaux de restauration et d’embellissement qui épuisèrent sa fortune. Il finit, en 1769, par mettre l’hôtel en vente, avec tous les miroirs et trumeaux.
Hôtel du Premier Président (1770-1790)
La Ville de Toulouse racheta l’Hôtel de Fumel en 1770, pour le compte du Roi, afin d’y loger les Premiers Présidents au Parlement.
Entre 1770 et 1772, l’hôtel subit d’importantes transformations. On démolit la terrasse qui précédait le corps principal et l’on reporta la façade plus en avant, en créant ainsi un vestibule et, au premier étage, une galerie. Seuls, les balcons en fer forgé et les motifs sculptés furent conservés de l’ancienne façade de l’Hôtel de Fumel. L’aile centrale fut surélevée d’un étage. L’ensemble fut transformé en une somptueuse demeure qui s’ouvrait à l’arrière sur un vaste et magnifique jardin à la française avec deux orangeries. Lors de ces travaux fut construit le grand escalier d’honneur avec sa rampe de fer forgé et doré, de style Louis XV, œuvre remarquable d’un artiste toulousain.
Les premiers Présidents ne résidèrent pas longtemps à l’hôtel, car la Révolution mit brutalement fin à l’existence du Parlement de Toulouse.
Archevêché (1802-1905)
L’hôtel, occupé pendant la Révolution par l’Administration du Département, fut affecté, lors de la réorganisation du culte en 1802, à l’Archevêché. Les Archevêques successifs n’ont jamais considéré cette demeure comme définitive et ils ont tenté, à plusieurs reprises, d’obtenir la restitution de l’ancien Archevêché devenu Préfecture de Département. Cependant ils occupèrent l’Hôtel de Fumel durant 104 ans !
Les seules modifications importantes de l’hôtel furent réalisées lors du percement de la rue d’Alsace-Lorraine, en 1878. Le corps principal fut prolongé, ce qui permit d’aménager une nouvelle chapelle. Un nouveau porche pratiquement identique à l’ancien, placé dans l’axe d’entrée du bâtiment principal, fut construit à l’angle de la rue Croix-Baragnon et de la rue d’Alsace-Lorraine ; la cour pavée fut transformée en jardin.
Siège de la Chambre de Commerce

Hôtel de la Chambre de Commerce en 1913 - Carte postale - © DR
En 1913, l’hôtel devient la propriété de la Chambre de Commerce de Toulouse.
Celle-ci fit construire, entre 1920 et 1925, l’aile longeant la rue d’Alsace-Lorraine à l’emplacement des anciennes écuries de l’Archevêché, selon les plans des architectes Jean Valette et Barthélémy Guitard. Afin de donner aux services de la CCI de Toulouse l’extension nécessaire au développement de leurs missions, le bâtiment connut par la suite de nombreux aménagements. La façade sur rue de l’ancienne chapelle de l’Archevêché, aménagée en 1878, fut modifiée en 1936, de manière à présenter côté rue d’Alsace-Lorraine un bâtiment homogène. En 1949, la surélévation et le prolongement de l’aile perpendiculaire à la rue Croix-Baragnon, permirent de supprimer la fâcheuse dissymétrie qui existait entre les deux corps, sans en modifier l’architecture principale.
La décoration intérieure due au talent de prestigieux artistes, pour la plupart toulousains, transforma cet ancien hôtel particulier en véritable « Palais Consulaire ». De 1948 à 1957, les peintres Baboulet, Bergougnan, Bouillière, Espinasse, Fages, Mélat, Poncelet, Jaulmes, les sculpteurs Andrau, Druille, Monin et Parayre, sous la direction de l’ensemblier-décorateur Antonin Cazelles, réalisèrent un ensemble décoratif cohérent, donnant une interprétation originale des lieux et des évènements de la vie locale. Dans les décennies qui ont suivi, la Chambre de Commerce a eu le souci de préserver ces réalisations malgré les différents remaniements intérieurs. La supervision des travaux fut d’ailleurs confiée à l’architecte Jean Montier, également professeur à l’Ecole des Beaux-Arts et vice-président de la Société des Artistes Méridionaux.
Aujourd’hui, la CCI de Toulouse poursuit cette action de valorisation. L’ensemble du bâtiment vient d’être rénové et modernisé sous la direction d’Axel Letellier, Architecte du Patrimoine.

La salle Gaston Doumergue

La salle des séances

Le Salon Sarramon © Lydie Lecarpentier
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