La CCI Toulouse Haute-Garonne vous apporte de précieux conseils pour concrétiser la reprise d'une entreprise. De la réflexion de votre projet à son aboutissement, nous avons des solutions conçues spécialement pour vous aider à reprendre une entreprise.
La préparation
Reprendre une entreprise, les leviers de la réussite
La reprise d'une entreprise est un projet délicat qui nécessite une approche professionnelle et prudente pour optimiser vos chances de réussite. Que vous ayez déjà identifié l’entreprise à reprendre ou pas, il est important de vous interroger sur le bien-fondé de votre projet, sur son adéquation avec vos aptitudes, vos contraintes et vos aspirations ainsi que sur sa faisabilité. C’est en réalisant ce bilan personnel que vous validerez la pertinence de votre projet, son adéquation avec votre projet de vie.
La check-list avant d'entreprendre :
- Être motivé
- Avoir un projet entrepreneurial
- Fédérer vos proches
- Choisir l'entreprise qui vous parle
- Préparer vos entretiens avec le cédant
- Préparer votre arrivée dans l'entreprise
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Reprendre ou créer ?
- la mise au point, le portage et l'aboutissement d'un projet entrepreneurial
- le respect d'un parcours jalonné par des points de passage obligés
- la recherche de financements
- l'exigence d'une forte implication personnelle
- La taille du projet : une entreprise créée sera (sauf exception) de petite taille alors qu'une entreprise à reprendre peut être une TPE, PME ou une grande entreprise.
- La correspondance avec votre projet : vous bâtissez un projet de création conformément à vos souhaits (vous en avez l'entière maîtrise) tandis que l'entreprise à reprendre existe déjà avec son contenu, ses hommes, sa notoriété, etc...
- Le passé : il est absent dans une création. La réputation est à faire, mais il n'y a pas de références comptables permettant de connaître la situation. Un repreneur reprend un existant avec ses parts d'ombre et dans lequel tout ne sera pas forcément conforme à son projet ; il présentera néanmoins l'avantage d'offrir des éléments et des données de référence.
- Les clients : une entreprise à reprendre les possède déjà contrairement à l'entreprise en création.
- La vitesse de démarrage : une entreprise reprise est en état de marche contrairement à l'entreprise en création, laquelle partira de zéro et montera progressivement en régime.
- Les besoins de financement : dans la pratique, une création revient moins cher qu'une reprise et nécessite donc moins d'apports personnels. Pour les reprises, on parle d'un minimum d'apport personnel de 20 à 30 %.
A vous de peser le pour ou le contre, de vous imaginer dans chacune des situations et d'opter pour ce qui vous conviendra le mieux.
Par où commencer ?
Les premières étapes de la reprise d'entreprise
Avant de rechercher directement l'entreprise à reprendre, il convient d'abord d'analyser les besoins recherchés pour la reprise d'entreprise, les critères sur lesquels vous allez baser la recherche de votre cible.
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Etapes importantes pour débuter votre reprise d'entreprise
Sur la base du bilan personnel réalisé (compétences, expériences, envie, contraintes,…), vous pouvez extraire les critères sur lesquels vous allez baser votre cible. On retrouve le plus souvent les cinq critères suivants :
L'activité :
- Quelle est l'activité principale ? Quelles sont les activités secondaires qui seraient pertinentes ? Quelles sont celles qui seraient possibles mais dont vous ne voulez pas ?
Le marché :
- Quel est le marché qui vous intéresse ? Celui des particuliers (B to C) ou celui des entreprises (B to B) ?
- Avez-vous une segmentation plus fine ?
La taille :
- Est-ce que vous souhaitez travailler seul ou avec des salariés ?
- Si oui, avec combien de salariés au minimum ou au maximum ?
- NB : le critère de chiffre d'affaires seul ne veut pas dire grand chose pour préciser la taille d'une entreprise car il est lié à l'activité.
La localisation géographique :
- Quelle que soit votre cible, vous pouvez avoir des préférences en matière de localisation. Cette question devient primordiale pour un commerce ou un service. Quelle est la localisation géographique idéale pour capter au mieux les clients ? Quel est l'environnement souhaitable (parking, cabinet médical, etc.) ?
La santé financière :
- Souhaitez-vous reprendre une entreprise en bonne santé ou une entreprise en difficultés ?
Du stade de la réflexion et de l'information à celui de la signature de l'acte d'achat, vous allez vous appuyer sur différents acteurs, complémentaires les uns des autres. Nous vous les présentons pour chacune des étapes du parcours type d'un repreneur.
- Réflexion et préparation du projet : CCI, association Cédants et Repreneurs d'Affaires (CRA), site internet de l'AFE, coach, spécialistes de l'accompagnement du repreneur, spécialistes de l'ingénierie fiscale et patrimoniale, conseils (experts-comptables, avocats, notaires), cabinets de conseil (dits cabinets de rapprochement).
- Recherche de cibles : CCI, association Cédants et Repreneurs d'Affaires (CRA), spécialistes de l'accompagnement du repreneur, conseils (experts-comptables, avocats, notaires), cabinets de conseil (dits cabinets de rapprochement), bourses d'opportunités d'affaires.
- Audits et négociations : spécialistes de l'accompagnement du repreneur, conseils (experts-comptables, avocats, notaires), cabinets de conseil (dits cabinets de rapprochement), cabinets spécialisés (environnement...).
- Financement : courtiers, banques, capital-investisseurs, Bpifrance.
- Closing : conseils (experts-comptables, avocats, notaires), cabinets de conseil (dits cabinets de rapprochement), spécialistes de l'accompagnement du repreneur.
Trouver votre entreprise à reprendre
Comment trouver une entreprise à reprendre ?
En fonction de l'activité de l'entreprise que vous recherchez et de sa localisation, la recherche d'entreprise à reprendre via des plateformes (bourses) d'annonces de cession peut être un moyen utile.
Les bourses nationales d'annonces : pour des entreprises à reprendre partout en France
Plusieurs sites vous proposent des annonces et une mise en relation avec des cédants ou des repreneurs d'entreprise dans toute la France, parmi lesquels :
- La bourse nationale pour Entreprendre dans l’artisanat : une plateforme en ligne de plusieurs milliers d'annonces d'entreprises artisanales à reprendre, sur tout le territoire, y compris dans les Outre-mer.
- La bourse de la transmission de Bpifrance : la Banque publique d'investissement propose près de 50 000 affaires à reprendre (entreprises ou fonds de commerce), en lien avec ses partenaires, comme les fédérations professionnelles. Vous avez également la possibilité de créer des alertes personnalisées pour les annonces qui correspondent à vos critères de recherche.
- Le « Répertoire départ-installation » : proposé par les chambres d'agriculture, il regroupe les offres d'exploitations agricoles et les annonces de personnes en recherche d'exploitations ou d'associés.
- Les offres de Pôle Emploi : l'établissement public permet de consulter via son moteur de recherche des offres de reprise sur l'ensemble du territoire et dans tous les secteurs.
Les bourses régionales d'annonces : pour cibler géographiquement les entreprises à reprendre
Voici quelques exemples de bourses d'entreprises à reprendre en Occitanie :
Diagnostic de l'entreprise à reprendre
Les diagnostics doivent vous permettre de mieux connaître l'entreprise, ses points forts, ses points faibles, son état de santé, sa viabilité économique future.
Les informations collectées vont vous permettre :
- d'affiner votre intérêt pour la cible,
- d'envisager que la description du cédant est bien conforme à la réalité,
- de lister des arguments pour la négociation (le dirigeant doit vous remettre une entreprise en parfait état de marche et qui ne soit entachée d'aucune irrégularité),
- de préparer votre business plan.
On distingue le diagnostic économique, le diagnostic des moyens techniques, le diagnostic humain, social, comptable, financier, juridique ou encore réglementaire.
C’est sur la base de ces diagnostics que vous allez construire votre projet de développement pour l’entreprise et mesurer sa viabilité. N’hésitez pas à vous faire accompagner pas des experts dans cette phase clé !
Négocier efficacement
Bien s'entourer pour la négociation
Si la négociation commence dans les faits dès la première poignée de main, la phase finale de la négociation, celle où tout est passé au crible par les deux parties en vue d'arriver à un prix de cession acceptable par les deux parties, est une étape cruciale et très délicate. Entourez-vous de conseillers !
Vous aurez besoin d'un spécialiste du droit des affaires qui a l'expérience des négociations et suffisamment de recul sur l'entreprise et le projet pour discuter avec le conseil de l'autre partie. Il arrive que le cédant et le repreneur aient le même conseiller. N'oubliez pas que les intérêts des deux parties sont différents : mieux vaut qu'elles aient chacune leur propre conseiller.
Votre conseiller connaît encore moins l'entreprise que vous, détaillez-lui les points que vous voulez voir abordés. Pour ce faire, tirez profit des résultats des diagnostics et audits et soyez bien au clair avec votre projet.
Pour favoriser la progression de la négociation, n'hésitez pas à conclure des accords bilatéraux concernant :
- L'exclusivité de négociation : le cédant s'engage à ne pas négocier avec d'autres acquéreurs potentiels.
- La confidentialité : le repreneur potentiel s'engage à ne pas divulguer les informations communiquées.
- La possibilité de rompre la négociation.
- L'acte systématique des décisions prises : cela évitera de revenir en arrière.
- La transparence : posez tout ce que vous avez vu ou entendu sur la table, posez toutes les questions.
Montage juridique
Le choix du montage juridique aura essentiellement des conséquences fiscales pour l'entreprise et pour ce qui vous concerne, des conséquence d'ordre fiscal, social et patrimonial.
Cette question doit être abordée une fois le projet bien cadré.
Les questions essentielles à aborder :
- Qu'achetez-vous réellement : un fonds de commerce ou des parts sociales ? Avec ou sans un immobilier séparé ?
- L'achetez-vous seul ? En famille ? Avec des partenaires en capital ? Ces partenaires seront-ils minoritaires dans le capital ou auront-ils la minorité de blocage ?
Vos conseillers vous aideront à répondre aux questions suivantes :
- Le fonds de commerce : le rachetez-vous sous forme d'une entreprise individuelle ou d'une société (EURL, SARL, SAS, etc.) ? La société sera-t-elle couronnée par une holding ?
- Les parts sociales : les rachetez-vous directement ou via une holding ?
- L'immobilier : rachetez-vous un actif, les parts d'une SCI ? Créez-vous une SCI ? Disposez-vous déjà d'une SCI ?
- Créez-vous une holding pour contrôler la société d'exploitation et la SCI ?
Vos conseillers pourront vous orienter vers le montage optimal, c'est-à-dire celui qui conciliera fiscalité optimale, correspondance avec vos projets, facilité d'administration et transmissibilité. Le montage juridique choisi sera la base du montage financier.
Demander des financements
Dans quel ordre procéder ?
L'ordre de recherche des financements doit obéir à une certaine logique. Le plus souvent, la chronologie idéale sera la suivante :
- Vous et vos proches
- Les banques
- Les financements de haut de bilan et retour vers les banques
- Les aides
Dans certains cas, vous aurez un accord de principe précisant que l'octroi de ce financement est conditionné par l'octroi d'un autre.
Pour des reprises d'un montant important, il est probable que les banques n'accepteront pas d'intervenir seules. Faites préciser si elles attendent la présence d'un capital investisseur ou bien la présence d'autres banques qui accepteraient de cofinancer.
Si c'est le cas, après avoir rencontré individuellement plusieurs banques, constituez un tour de table : réunissez l'ensemble de vos interlocuteurs pour les faire se connaître et les faire réagir ensemble.
Vous recueillerez ensuite les propositions et conditions de chaque banque, et aurez peut-être le luxe de pouvoir choisir !
Comment financer votre projet de reprise ? De quelles aides pouvez-vous bénéficier ? Nos experts vous disent tout pour trouver des financements et lancer votre projet.
L'après-closing
Les premiers jours
La période d'accompagnement suit la vente de l'entreprise.
L'accompagnement peut être très formel (contrat de travail sur x mois, convention de tutorat) ou souple (le cédant se tient à disposition du repreneur durant x mois pour une prestation rémunérée ou non).
Il n'y a qu'un seul patron dans l'entreprise : vous. Afin de ne pas créer la confusion chez les salariés et pour rompre avec les réflexes, faites en sorte que le cédant vienne le moins possible à l'entreprise et que l'accompagnement se fasse à l'extérieur, au moins pendant les semaines qui suivent la reprise.
C'est pour toutes ces raisons qu'il est conseillé de repréciser avec votre cédant les conditions pratiques de cet accompagnement.
Présentation aux salariés
Demandez à votre cédant de vous présenter aux salariés. C'est lui qui vous a choisi pour assurer la pérennité de l'entreprise et de leurs emplois.
L'idéal c'est qu'il réunisse l'ensemble du personnel pour vous présenter et vous donner l'occasion de leur adresser vos premières paroles comme nouveau patron.
Profitez-en pour dire ce qui vous a motivé dans cette entreprise et évoquer votre projet.
Intéressez-vous au personnel, faites connaissance avec les individus, essayez de comprendre la culture de l'entreprise, les usages et toutes les petites choses du quotidien qui garantissent la cohérence des équipes.
Vous prévoyez des changements profonds ? Chaque chose en son temps. Ne bousculez pas tout dès le début.
Rencontrer clients, fournisseurs et prestataires
Demandez au cédant de vous présenter à ses contacts réguliers : ses clients, ses banquiers, ses fournisseurs.
Il faut qu'il vous les présente physiquement et vous accompagne aux rendez-vous.
Nos prestations pour votre reprise d'entreprise
La CCI de Toulouse vous conseille
Nos experts en reprise d'entreprise vous accompagnent et vous donnent toutes les clés pour monter votre projet.