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La prime exceptionnelle de pouvoir d'achat : comment ça marche ?
Le « Projet de loi portant mesures d'urgence économique et sociale » a été adopté par le Parlement le 21 décembre. Il comporte notamment une mesure destinée à soutenir spécifiquement le pouvoir d’achat des ménages, en permettant aux employeurs de verser à leurs salariés (dont la rémunération est inférieure à 3 SMIC), une prime exonérée d’impôt sur le revenu, de cotisations sociales patronales et salariales et de prélèvements sociaux (CSG/CRDS) dans la limite de 1 000 €.
Cette prime exceptionnelle, exonérée d’impôts et de prélèvements sociaux jusqu'à 1 000 €, peut être versée par toutes les entreprises à leurs salariés*.
Elle doit être versée avant le 31 mars 2019 :
- Avant le 31 janvier, elle peut être décidée de manière unilatérale par le chef d’entreprise sans accord d’entreprise (avec une information ultérieure du Comité social et économique avant le 31 mars).
- Après le 31 janvier, elle doit faire l’objet d’un accord d’entreprise.
*L’employeur peut par ailleurs verser, nonobstant toute stipulation conventionnelle contraire, la prime à une partie seulement des salariés dont la rémunération est inférieure à un plafond. Afin de garantir une mesure équitable entre tous les salariés d’un même employeur, le montant de cette prime ne pourra être modifié qu’en fonction du niveau de rémunération, de la durée de travail ou de la durée de présence dans l’entreprise au cours de l’année 2018.
©MEF
Quelles sont les conditions d'exonération ?
- Il ne faut pas que cette prime se substitue aux augmentations et primes prévues par lesdits accords de branche ou d’entreprise ou les usages de l’employeur
- Cette prime exceptionnelle ne peut être versée qu'à des salariés dont la rémunération en 2018 est inférieure à 3 SMIC
- Elle doit être versée avant le 31 mars 2019. Les modalités quant au versement de la prime sont arrêtées avant le 31 janvier (sans accord entreprise) ou avant le 31 mars (avec accord d’entreprise)
Les effets de la mesure : 2 cas types
Cas type n°1
- Une entreprise de 50 salariés
- Une décision unilatérale
- Versement avant le 31 janvier 2019
AVEC
Sans la mesure
Pour l'employeur | Pour le salarié |
Nicolas verse les primes existantes et augementations de salaires prévues |
Il reçoit les prime existante et augmentations de salaires prévues |
Avec la mesure
Pour l'employeur | Pour le salarié |
Nicolas verse 800 € par salarié, soit au
total 9 600 € et ne reverse rien à l’Etat. Il
économise ainsi plus de 3 300 € grâce aux exonérations de cotisations patronales |
Il reçoit 800 € en plus de ce qui est prévu et ce montant n'est pas soumi à l'impôt sur le revenu, aux cotisations salariales et aux prélèvements sociaux, soit une économie de plus de 250 € pour chaque salarié. |
Cas type n°2
- Une entreprise de plus de 50 salariés
- Un accord d'entreprise
- Versement après le 31 janvier 2019
Sans la mesure
Pour l'employeur | Pour le salarié |
Anne verse les primes existantes et augmentations de salaires prévues | Il reçoit les primes existantes et augmentations de salaires prévues |
Avec la mesure
Pour l'employeur | Pour le salarié |
Anne verse un total de 75 000 € aux salariés et ne reverse rien à l’Etat. Elle économise ainsi plus de 10 000 € grâce aux exonérations de cotisations patronales
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Chaque salarié reçoit, en plus de ce qui est prévu, une prime exceptionnelle d’un montant de 700 € ou 1 000 €. Ce montant n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu, aux cotisations salariales et aux prélèvements sociaux, soit une économie moyenne d’environ 300 € pour chaque salarié |